Raconter à qui veut l’entendre que j’utilise du bois issu de forêts durables, c’est bien, mais ça vaut dire quoi ? Et pourquoi c’est important ? Privilégier le bois issus de forêts gérées durablement, c’est faire le choix de matériaux renouvelables et protéger les forêts.
Les industries forestières sont très importantes dans le développement socioéconomique général de nombreux pays. Toute la filière du bois joue un rôle clé et représente une source importante d’emploi et de revenu, surtout dans les zones rurales où il existe parfois peu d’autres possibilités.
Mais la filière du bois, c’est quoi ?
Notre ami Wikipedia nous dit :
La notion de filière du bois est une macro-filière, qui désigne globalement toute la chaîne des acteurs qui cultivent, coupent, transportent, transforment, commercialisent et recyclent ou détruisent le bois (en le brûlant notamment) ; de la source (forêt, bocage, arbre épars…) à l’usager final ou à la fin de vie de l’objet.
De très nombreuses personnes dépendent donc des forêts, directement ou plus indirectement. Et ce n’est pas prêt de changer car le bois est la matière première renouvelable la plus couramment utilisée. Et la demande ne cesse d’augmenter : bien souvent, il n’existe aucune autre solution à la fois respectueuse de l’environnement et rentable.
Une demande accrue en bois
Le bois offre une alternative écologique au béton et est dont de nouveau très prisé par les architectes après avoir été un peu délaissé. On l’utilise également de plus en plus pour produire de l’énergie et de nouveaux secteurs se développent, comme la chimie du bois. Selon les projections du modèle « Living Forest Model » ( publié par le WWF en 2012 ), si nous continuons à consommer en 2030 de la même manière que nous le faisons aujourd’hui, la récolte de bois devrait dépasser les 7 milliards de m3 !

Les dérives de l’exploitation forestière
En théorie, l’industrie forestière convertit la ressource en valeurs économiques et sociales au profit de la société dans son ensemble, ce qui fait de la forêt une possibilité d’utilisation des terres tout aussi justifiée que d’autres. En pratique, le commerce de bois illégal est une réalité bien présente. Car oui, l’exploitation du bois, c’est rentable, parfois même très rentable !
Selon une étude du WWF, 23 % des produits forestiers importés en Europe étaient présumés d’origine illégale en 2010 !
Le bois illégal, un fléau bien présent
L’exploitation illégale du bois cause de graves dommages à l’environnement et participe à la destruction de forêts à très forte valeur comme l’Amazonie, les forêts du Congo ou encore les forêts boréales.

Les populations qui habitent ces forêts peuvent être victimes de la violation de leurs droits et de leurs terres. Ces bois illégaux créent une concurrence déloyale en baissant les prix internationaux.
D’après Interpol, le marché mondial du bois illégal représente 51 à 152 milliards de dollars, mais il représente également des pertes considérables pour les gouvernements, estimées au minimum à 5 milliards de dollars, du fait des pertes de revenues par les taxes et les coûts de la lutte contre le bois illégal
Les conséquences du commerce illégal du bois
Aujourd’hui, l’exploitation irresponsable des forêts a des conséquences sociales et environnementales très lourdes : réduction de la biodiversité, érosion, pollution de l’eau ou perturbation de son cycle, voir même, déforestation. On pense tout de suite à la forêt amazonienne par exemple.
Alors que faire pour encadrer les activités forestières?
Il faut encadrer, réguler, responsabiliser !
Dans le monde entier, les industries forestières, poussées par des considérations économiques d’une part et par les pressions croissantes des États et de l’opinion publique de l’autre, ont fait de grands pas vers l’adaptation et l’amélioration de leurs technologies de transformation.
Cela leur permet de répondre à la fois aux exigences du marché qui demande des produits de meilleure qualité et des volumes accrus et de tendre vers la préservation des ressources naturelles, la protection de l’environnement et l’abaissement de la pollution.
Des améliorations encourageantes
Comparées à d’autres secteurs industriels, les industries forestières ont beaucoup progressé sur la voie d’un véritable respect de l’environnement. Les technologies modernes leur permettent d’avoir des besoins réduits en énergie primaire et un faible impact sur l’environnement. Les résidus de cette industrie servent en majeure partie de matières premières pour d’autres produits ou pour la production d’énergie.
Alors même si on observe de nombreuses améliorations dans les pratiques ces dernières années, de grandes avancées sont encore possibles.
Il faut que ces industries, qu’elles soient publiques ou privées, s’engagent beaucoup plus nettement sur la voie des technologies appropriées et de l’aménagement durable des ressources forestières.
Le problème majeur auquel est confrontée l’industrie forestière est de faire face à l’accroissement de la demande de produits forestiers tout en respectant une base de ressources limitée et souvent fragile.
La priorité à long terme doit donc être de progresser vers une utilisation durable des forêts tout en maximisant les avantages pour les populations locales et les économies nationales et en respectant l’équilibre entre la préservation et la mise en valeur.
Des certifications sérieuses
Pour s’assurer que ces engagements soient pris et respectés, il existe plusieurs certifications internationales.
Mais aujourd’hui seules 12% des forêts mondiales à vocation de produire du bois sont certifiées.
La certification FSC est une des plus connues et c’est celle qui garantit le bois que j’utilise.
La certification FSC
La vision du Forest Stewardship Council (FSC) est que les forêts du monde soient utilisées de manière responsable pour répondre aux besoins sociaux, écologiques et économiques de la génération actuelle sans compromettre ceux des générations futures. C’est dans la poursuite de cet objectif que le FSC a élaboré un ensemble de normes. Ce règlement, le premier du genre dans le secteur de la gestion forestière, définit les meilleures pratiques et aide les propriétaires et gestionnaires de forêts du monde entier à travailler dans ce sens.

Les normes sont basées sur dix principes couvrant des questions allant de l’impact environnemental, aux relations communautaires et aux droits des travailleurs, en passant par les processus de contrôle et d’évaluation. En outre, le FSC fournit une série de critères liés à chaque principe qui offrent des moyens pratiques de vérifier s’ils sont respectés.
Pour cela, le FSC s’appuie sur un panel très étendu de professionnels et usagers de la forêt :
Les membres du FSC sont des environnementalistes, des scientifiques, des chefs d’entreprise, des gestionnaires de forêts, des peuples indigènes, des représentants syndicaux et des ONG.
Alors, lorsque l’on sait la part énorme de bois illégal, de déforestation sauvage dans le commerce mondial, il était impensable pour moi de prendre le risque de cautionner cela.
La certification est un moyen de s’assurer qu’une forêt est gérée durablement, qu’elle est en bonne santé et peut se renouveler tout en apportant aux Hommes ce qu’ils en attendent.
Il faut trouver le bon équilibre entre les besoins de la forêt et ceux des Hommes…
0 commentaires